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 Montreal Fireworks Forum —› News —› Le feu du 400e anniversaire de Québec
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Posted: Jul 4, 2008 03:44:15   Edited by: fredbastien

Je viens de passer une soirée dans le Vieux-Québec pour assister au feu d'artifice qui ponctuait cette journée de célébration, 400 ans après la fondation de la ville de Québec par Samuel de Champlain, le 3 juillet 1608. Du point de vue d'un inconditionnel toujours présent à La Ronde pour les feux de Montréal, cette expérience a été très particulière et a suscité en moi diverses observations.

Ce spectacle pyromusical de 30 minutes, présenté à 23h30 (mon Dieu! le siège social de Six Flags "capoterait" sûrement si son parc montréalais osait commencer un spectacle à cette heure-là! et pourtant, la foule présente était très familiale, montrant qu'il n'y a pas d'antinomie entre l'heure tardive et la famille, surtout en plein été), intitulé "Les quatre saisons de Québec" était sous la direction du Groupe Concept F.D., fondé par Frank Furtado et Marcel Dallaire. F. Furtado a été membre de l'équipe qui créa le concours d'art pyrotechnique de Montréal et d'autres événements similaires, notamment la compétition présentée au parc de la Chute Montmorency à Québec, dont Concept F.D. est le maître d'oeuvre. Selon M. Dallaire, il devait s'agir du plus important déploiement pyrotechnique jamais vu au Canada, avec "près de 7500 pièces produisant plus de 25 000 effets" (Le Soleil). Personnellement, je suis un peu sceptique devant une telle affirmation, d'autant plus que tout le matériel n'a pas été mis à feu (voir ci-dessous). Certains feux présentés dans le cadre du concours de Montréal ont déjà inclus plus de 7500 pièces. Quant au nombre d'"effets", j'ignore comment il est estimé, mais si chaque élément éjecté d'un gâteau chinois compte pour un "effet", on atteint vite des hauteurs stratosphériques. (Souvenons-nous du feu de Macedo's Pirotecnia en 2006, qui comprenait 4 gâteaux propulsant plus de 1200 sifflets chacun!)

Le feu a été tiré à partir de trois barges positionnées dans le Saint-Laurent face au Château Frontenac. La configuration était très particulière. Une barge principale était positionnée au centre du fleuve, parallèlement aux deux rives. Les pièces de gros calibres étaient concentrées sur cette rampe flottante. Les deux autres barges, plus courtes, étaient placées de chaque côté de la barge principale, toujours en parallèle. On y retrouvait les pièces de plus petits calibres. En fait, ces deux barges étaient en miroir: les mêmes effets pyrotechniques y émergeaient simultanément, permettant ainsi aux spectateurs situés sur les deux rives du fleuve d'observer un tableau complet, avec les effets de bas niveau devant la rampe principale, comme si les rampes 3 à 5 de La Ronde étaient reproduites sur le Saint-Laurent pour permettre aux spectateurs à Montréal d'avoir la même perspective que ceux situés à l'intérieur du parc. Ingénieux! (Voir la photo du Soleil.) Hélas, dès les premières minutes du feu, la symétrie était imparfaite et, rapidement, la barge située du côté de Québec a sombré dans la pénombre pour ne plus jamais reprendre vie...

Les bombes d'étoiles dominaient ce spectacle et elles revenaient très souvent: monochromes, bicolores ou changeant de couleurs. Une abondance de kamuros a également soulevé l'intérêt des spectateurs comme le font toujours ces longues tresses dorées qui s'étirent vers le bas. L'arsenal aérien a également inclus des chrysanthèmes, des crossettes, des "go-getters", des anneaux triples entrelacées, quelques farfalles et des formes (bonhommes sourires; des spectateurs autour de moi ont dit avoir vu le chiffre 400). Je n'ai observé aucune pièce multibris. Par ailleurs, il y a eu plusieurs pièces de bas niveaux (des mines, des chandelles de comètes en tirs croisés, des sifflets, quelques soucoupes discrètes et qui ne semblaient effectuer qu'une ascension), ainsi que des fusées éclairantes et des bombes nautiques. La finale a été brève, au grand dam de certains spectateurs près de moi qui s'impatientaient lorsque le feu était "trop tranquille".

J'ai observé le spectacle de la Terrasse Dufferin, l'un des points d'observation privilégiés par les organisateurs, mais où aucune enceinte acoustique n'était installée. N'ayant pas de baladeur, je n'ai pas entendu la bande sonore et je ne peux donc juger de la qualité du concept pyromusical, ni de la synchronisation. Cependant, j'avais une vue en plongée sur le fleuve permettant de voir l'ensemble de la performance, bien que la distance me séparant des barges était relativement importante: la barge située du côté de la rive-sud de Québec devait être à environ 1 kilomètre de la Terrasse.

Cette expérience différente m'a rappelé ou m'a permis de prendre conscience de certaines petites choses. Premièrement, assister à un spectacle pyromusical sans entendre la bande sonore est une expérience insatisfaisante. Non seulement n'a-t-on pas accès à une part importante de l'oeuvre, mais cela rend "ennuyantes" les séquences faites de petites pièces. Deuxièmement, ces dernières perdent beaucoup en intérêt lorsque le spectateur est loin. C'est dommage: par expérience, je sais que ces effets de petits calibres sont souvent parmi les plus raffinés et qu'ils peuvent procurer des émotions très particulières. J'étais d'ailleurs (agréablement) surpris d'en retrouver dans ce spectacle pourtant conçu pour un auditoire dispersé dans un grand espace. Bref, il vaut mieux être près du feu... Enfin, les trois heures d'attente sur la Terrasse avant le feu, debout, m'ont rappelé les soirées de mes premières saisons à La Ronde, où il fallait vraiment être patient pour avoir une bonne place dans l'allée centrale, à l'arrière de la section argent, pour ne rien râter!

La soirée m'a également plongé dans une atmosphère particulière, probablement semblable à ce qu'étaient les premières soirées de feu à Montréal, en 1985 et lors des années suivantes. Ces derniers jours à Québec, une euphorie médiatique a soulevé un grand enthousiasme dans la population pour un feu qu'on prévoyait être d'une ampleur jamais vue au Canada. La foule massée près du fleuve était dense et nombreuse. Les services publics, en particulier les policiers chargés de diriger le flot de piétons après le feu, ont peiné à gérer la situation: il m'a fallu 30 minutes pour me rendre sur le site, mais 2h30 pour rentrer à la maison.

Peut-être les Montréalais sont-ils un peu trop accoutumés à ce genre de déploiement pyrotechnique qu'ils n'en saisissent plus la (dé)mesure? Toujours est-il qu'il sera bon, samedi soir, de s'ASSEOIR et d'être PRÈS du feu...

Fred


Posted: Jul 7, 2008 11:56:12

Fred,

thanks for posting this great review of the display. Did you take any photos?

Paul.


Posted: Jul 7, 2008 22:10:39

Paul,

I recorded the show, but I don't have the soundtrack.

Fred


Posted: Jul 7, 2008 23:04:13

Fred,

Thank you for posting your extensive report on this. I also very much look forward to whatever video you have taken. However, based on what I read, it certainly sounds like you've had quite the treat, especially seeing that this was a full 30 minute display - I'm positive that the audience was quite appreciative of that indeed!

Trav.


Posted: Jul 8, 2008 14:56:10

I just see that the all-news channel LCN has a video of the display, with music, on its website:

http://lcn.canoe.ca/cgi-bin/player/video.cgi?file=/lcn/actualite/regio nal/20080708_feu400.wmv

Fred


Posted: Jul 8, 2008 15:08:50   Edited by: fireworksforum

You can also directly access the video file here:

mms://216.113.27.249/lcn/actualite/regional/20080708_feu400.wmv

Just paste the odd looking URL above into your favorite media player. If you happen to be using VLC, you can also save the stream to a file to watch later.

Paul.
 

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