La firme gagnante du Solstice 2009, le prix remis par le jury dans le cadre la compétition qui se déroule à Québec (Parc de la Chute Montmorency), est Archangel Fireworks du Canada. Il y a également un "prix du public", résultat des évaluations enregistrées sur un site web par les spectateurs qui détenaient un billet. Ce prix du public a été octroyé à Parente (Italie).

J'ai assisté à la soirée de clôture, ce soir, et au spectacle présenté par la firme espagnole Pirofantasia mercredi dernier. Le spectacle de clôture a duré 36 minutes. Il incluait cinq segments conçus par Patrick Brault sur la base d'extraits sonores tirés des cinq spectacles en compétition. Ces segments ont été encadrés par un tableau d'ouverture (et sur quelle musique, devinez? L'introduction de 21th Century Fox... once again!) et un autre pour conclure le spectacle. La qualité du spectacle de ce soir a été très variable. Pendant certains tableaux, on semblait assister à un feu de démonstration, c'est-à-dire qu'on concentrait l'attention sur un type de pièce dont on présentait d'innombrables exemplaires. Vers la fin du spectacle, en particulier dans les segments sur l'Italie, le Canada et la clôture, les tableaux étaient un peu plus complexes, combinant plus judicieusement des éléments tirés des 4 principaux points de tir (haut et bas de la chute, à gauche et à droite). Pendant de longs moments, aussi, le feu n'allait pas vraiment avec la musique. Dernier feu de la saison + superbe température = une présentation vraisemblablement à guichets fermés. Il y avait énormément de gens au parc ce soir.

La semaine dernière, Pirofantasia a fait une performance qui a suscité des applaudissements polis de l'auditoire. Pendant la plus grande partie du spectacle, le feu a manqué de densité, était formé de pièces pyrotechniques assez simples, il n'y avait pas de synchronisation entre la musique et le feu. Plus on s'est approché de la fin du spectacle, plus les tableaux ont gagné en intensité et des pièces plus complexes ont été présentées (notamment des bombes produisant des cubes).

Je ne veux pas mettre de l'huile sur le feu de la rivalité Québec-Montréal (déjà bien alimentée ces jours-ci par la saga sur le calendrier des FrancoFolies), mais l'événement québécois, tant par la qualité des deux spectacles auxquels j'ai assisté que par l'organisation du site, est sans commune mesure avec son homologue montréalais. Le Parc de la Chute Montmorency est un parc naturel qui n'est pas conçu pour recevoir plusieurs milliers de personnes: il manque d'animation et d'ambiance sur le site, et de toilettes. Ce soir, il fallait voir les queues impressionnantes devant les toilettes des hommes et des femmes à l'intérieur du petit pavillon d'accueil. Le système sonore est inadéquat: on peine à attendre les propos du maître de cérémonie (que l'on ne voit pas, tout comme les artificiers qui demeurent invisibles) et j'ai eu l'oreille tendue pendant de longues minutes ce soir afin de ne pas râter l'annonce du gagnant. En plus, nous ne sommes pas bien assis car les gradins ne sont pas disposés face au feu: le feu est légèrement vers notre gauche et 10-15 minutes après le début du spectacle, la colonne vertébrale commence à manifester des signes de fatigue.

Par contre, je dois souligner l'efficacité relative du dispositif de transport en commun mis sur pied pour transporter les visiteurs vers le parc en début de soirée et les ramener vers différents lieux de débarquement après le feu. Après le spectacle, un dispositif assez sophistiqué et bien coordonné de gestion de la foule permet de répartir les visiteurs dans une grande zone de gravier où l'on fait entrer des passagers dans 12 autobus simultanément. Bien qu'il y ait une voie réservée aux autobus sur l'autoroute qui borde le parc de la Chute Montmorency sur une certaine distance, on finit cependant par se noyer dans la circulation automobile, avec pour résultat qu'il s'est écoulé deux heures entre la fin du feu et mon retour à la maison.

Fred